En temps normal, courir un marathon est déjà un sacré défi. Mais en 2020, s’inscrire à un marathon qui n’est pas annulé est un challenge tout aussi compliqué ! Plusieurs de nos athlètes ont néanmoins réussi cette première épreuve et ont pris part au Marathon de Nevers ce samedi 24 octobre.
Arnaud Caille avait prévu de participer à son premier marathon à Paris, en avril. Épreuve reportée puis annulée, il s’inscrit donc à celui de Namur, mais même résultat. Il avait également prévu de participer à celui d’Amsterdam mi octobre, mais les organisateurs, après avoir fait patienter en vain les coureurs de longues semaines ont décidé de reporter également leur compétition. Arnaud se rabat donc sur le Marathon de Metz, qui est annulé à son tour à quelques jours de son déroulement, suite à l’évolution négative de l’épidémie de coronavirus. Cyril Audras n’avait que le Marathon d’Amsterdam à son programme et s’est rabattu sur Nevers dès l’annulation de l’épreuve néerlandaise (et il faut aussi admettre qu’il était jaloux de la médaille en forme de volant de Formule 1, remportée par Frédéric Destrez qui avait participé à cette compétition l’an passé). Quant à Corentin Greuez, après l’annulation du Marathon d’Amsterdam, il avait prévu de participer au marathon duo (un premier coureur dispute quasiment la moitié de la course, et un deuxième coureur fait le reste) avec son cousin, qui se déroule en parallèle.
Même s’il était toujours programmé, la tenue du Marathon de Nevers n’était pas pour autant garantie. Mais les organisateurs, qui ont toujours été très clairs sur la situation au jour le jour, avaient prévu une éventuelle dégradation de la situation sanitaire. L’épreuve devait se dérouler le dimanche 25 au matin, emmenant les coureurs du circuit automobile de Magny-Cours jusqu’à la ville de Nevers. Les dernières consignes préfectorales, annoncée une semaine avant la compétition, ont interdit le passage des coureurs sur la voie public, les organisateurs ont donc modifié le déroulement de l’épreuve : le marathon va se dérouler entièrement sur le circuit automobile de Magny-Cours, avec un départ le samedi à 20h (la piste étant occupé en journée par une compétition automobile).
Du coup, plusieurs défis attendaient nos coureurs. Tout d’abord la gestion de l’alimentation, un départ de course à 20h est bien différent d’un départ en début de matinée. Mais la principale difficulté de ce marathon était le dénivelé. Contrairement aux idées reçues, un circuit automobile n’est pas plat. Sur les 4.411 km du circuit de Magny-Cours, il y a avait 2 côtes d’environ 1 km, avec plus de 45 m de dénivelé positif par tour, soit plus de 450 m de dénivelé positif sur les 42.195 km du marathon. Et comme si cela n’était pas assez compliqué, un vent de face avec de fortes rafales bien froides attendaient les coureurs à chaque côte.
Revenons à nos coureurs justement… Arnaud et Cyril, accompagnés d’Émilie Turpain, sont arrivés vendredi, la veille de la course, sur Nevers. Petit footing le lendemain matin, repérage du circuit, puis ils sont rejoints vers 15h par Corentin et Lucas, son cousin, au Buffalo Grill de Nevers afin d’engloutir un plat de poulet grillé / riz. Digestion à l’hôtel puis direction le circuit pour participer enfin ce marathon tant attendu.
Une fois la dernière voiture de course aux stands, branle bas de combat chez les organisateurs qui installent la zone de départ/ravitaillement/passage de relais et le système de chronométrage en une vingtaine de minutes. Une sacrée efficacité ! Les coureurs peuvent ensuite rejoindre la grille de départ et à 20h13, ils sont lâchés sur la piste pour un petit tour et neuf tours complets.
Cyril prend un bon départ, rattrapant en descente le temps perdu durant les côtes. Son allure moyenne est très bonne, mais après deux tiers de course, le dénivelé commence à peser sur ses cuisses et l’allure chute peu à peu. Les deux derniers tours sont très compliqués, il franchit la ligne d’arrivée finalement en 2h46’22, à la 18ème place (5ème M1M).
Pour Arnaud, la 5ème tentative pour participer à son premier marathon est la bonne ! Bien calé juste devant le meneur d’allure à 3h30, son objectif, il mène sa course avec la régularité d’un vieux briscard, remontant peu à peu dans le classement. Il fléchit un peu dans l’avant dernier tour mais en termine en 3h33’38, à la 157ème place (32ème SEM), une très belle performance pour un premier marathon.
Sur le marathon duo, Corentin a pris le départ. Il part vite, très vite, mais vers la fin de son srelais, Corentin craque petit à petit avant de passer le témoin à Lucas. Comme son cousin, Lucas part vite également mais subit un gros coup d’arrêt en fin de course. Le binôme se classe 59ème du marathon duo en 3’47’31 (36ème équipe masculine).
Même si les conditions étaient difficiles, nos coureurs terminent ravis de l’expérience : c’était un vrai privilège de pouvoir participer à un marathon cette année. De plus, le circuit en boucle a permis d’avoir un marathon où aucun coureur ne se retrouvait seul, avec des encouragements à chaque passage devant la tribune principale du circuit. Et dernier avantage d’un marathon le samedi soir, cela a permis de profiter un maximum du petit déjeuner copieux de l’hôtel avant de rentrer dans la matinée sur Valenciennes !
Un grand merci à Émilie pour sa présence sur place, notamment pour ses encouragements durant la course ! Un grand merci également à tous les copains du club pour leurs encouragements, transmis également par Émilie. Merci aussi à Nicole pour ses conseils et ses préparations.
Pour finir, un grand bravo à l’équipe de la French Run, les organisateurs de cette épreuve, pour leur communication régulière, sans faux semblants malgré des circonstances bien compliquées (d’autres organisateurs devraient prendre modèle), leur organisation très bien huilée alors que ce n’est que la deuxième édition du Marathon, et d’avoir autant gâté les coureurs avec les nombreux lots !
Place maintenant à la récupération, en espérant que la situation sanitaire permette en 2021 le déroulement de nombreux marathons.