Afin de palier au manque de courses suite à l'épidemie de Covid-19, la Ligue des Hauts de France s'est mise à organiser des courses "en petit comité", avec des règles sanitaires strictes. Après les 10 km d'Arques la semaine passée, c'était un semi-marathon qui était proposé aux coureurs ce dimanche 30 août, à Saint Omer. Limité à 500 places, il y avait seulement 168 inscrits... Mais qu'est-ce qui a bien pu faire peur aux athlètes ? Il suffisait de regarder un bulletin météorologique pour trouver une raison évidente : rafales de vent pouvant atteindre les 50 km/h et grosses averses étaient annoncées ! Un programme peu réjouissant mais le manque de compétition a motivé trois athlètes de l'USVA à faire le déplacement dans la cité audomaroise : Emilie Turpain, Corentin Greuez et Cyril Audras.
A leur arrivée à Saint Omer, le ciel était très nuageux et le vent peu présent. Une petite averse les a arrosé au moment de la récupération des dossards, mais ce n'était que l'apéritif de ce qui les attendait : une fois prêts pour l'échauffement, le ciel leur est tombé sur la tête ! Une pluie diluvienne s'est mise à inonder les rues, obligeant les coureurs à faire des lignes droites de 30 m sous les débords de toit pour s'échauffer... Et même si quelques accalmies leur ont permis d'avancer jusqu'à la ligne de départ, c'est trempés (pour ne pas dire noyés) et transis de froid qu'ils se présentent dans les sas de départ.
Au départ, miracle, la pluie cesse ! Petite consolation vu l'état des coureurs, surtout que certaines parties de la chaussée étaient submergées. La course s'est élancée par vague, d'une vingtaine de coureurs toutes les 10 secondes. Afin de limiter le passage des coureurs dans la ville, les organisateurs ont concocté un parcours composé de 3 boucles et demi en aller retour dans les rues audomaroises. Malgré quelques très petites bosses, le tracé était plat et sans trop de relances... Mais monotone ! Les lignes droites ont semblé interminables, surtout en fin de course. Heureusement, les quelques courageux spectateurs n'ont pas été avares en encouragement. Cela fut bien utile, car après 40 minutes d'accalmie, les averses sont revenues, moins drues que durant l'échauffement mais pas seules : un vent avec de fortes belles rafales s'est invité, rendant les conditions de course bien délicates !
Allons maintenant faire un tour du côté de nos coureurs...
Cadeau empoisonné pour Cyril, qui a été placé dans la première vague ! Inutile de dire qu'il fut rapidement distancé par les élites de la course, puis débordés par d'autres plus rapides partis dans les vagues suivantes. Ce fut donc une course un peu solitaire (comme nos autres coureurs d'ailleurs), avec de bonnes sensations jusq'au 9ème kilomètres, avant de lacher du temps. Il termine néanmoins à une minute de son record, en 1h17'28 (minima pour les France atteints), à la 24ème place (2ème M1M).
Corentinet Emilie se sont élancés dans la même vague. Corentin a pris un peu ses distances sur Emilie et après un début de course régulier, il se permet même d'accélerer jusqu'au 10ème kilomètre ! La fin de course fut un peu plus compliquée, les conditions météorologiques n'aidant pas, Corentin franchit la ligne d'arrivée à le 94ème place (22ème SEM) en 1h44'18, une première performance encourageante sur la distance pour notre coureur !
Pour Emilie, c'était également une découverte du semi-marathon. Son début de course est plaisant, mais la suite a été plus difficile, peu aidée par les conditions de course (vent, course seule,...). Mais elle s'accroche et franchit la ligne d'arrivée en 1h47'15, objectif atteint, qui lui permet également de réaliser les minima pour les championnats de France ! Elle se classe 99ème (2ème M0F), et sa 9ème place chez les féminines lui permet de découvrir les joies des tests antidopages (et donc une bonne heure entre l'arrivée et de pouvoir revenir à la voiture se changer) !
Une bonne reprise de la compétition pour nos trois coureurs, félicitations ! Un grand merci aux spectateurs, ainsi qu'à la Ligue des Hauts de France qui fait l'effort de nous proposer des courses durant cette période délicate (ce qui ne doit pas être le cas de toutes les ligues, puisque certains coureurs ont fait plus de 1000 km pour participer à l'épreuve !).