Texte écrit par Dimitri lui-même , formidable exploit sportif !!!!
"Après une préparation longue et difficile, j’ai pris le départ de mon premier ultra trail avec la CCC ce vendredi 26 août à Courmayeur. Je savais que ma forme était bonne mais on a toujours quelques doutes. Une dernière course de réglage m’a quand même rassuré: le 15 août, j’ai couru les 8 miles de Frameries ( une course sur route de 12,88 km en Belgique ) et j’ai fait 52 min 01 sec, soit une moyenne de 4’ 02s/km ce qui est plus rapide que mon record sur 10 km ( 40’ 50 s ), le tout sur un parcours assez vallonné avec de nombreux faux-plats. Surtout, je savais que même si je manquais de rythme pour cette distance, j’avais beaucoup de force dans les jambes.
Ce vendredi 26 août 2011 à 10 h 02, c’est donc parti pour l’aventure. A cause des gros risques d’orage en Suisse et sur les Aiguilles Rouges, le parcours est modifié et plus roulant: 93 km pour 5100 m de dénivelé positif au lieu des 5900 m initialement prévus.
Le Grand Col Ferret passe très bien, sans forcer mais le temps de montée est bon: 1 h 04 min soit 8 min de moins que lors de la reconnaissance. Comme habituellement en montée, je dépasse pas mal de monde. Par contre, la descente se passe très mal: j’ai des crampes et j’ai vraiment du mal à avancer. Là, je gère le truc en vieux briscard: je continue en marchant et en trottinant tout doucement, je me relâche et relance un peu dans la descente de la crête de Salena. Au ravitaillement de La Fouly, je m’arrête assez longtemps pour boire beaucoup: de l’eau et trois bol de soupe salée ( en plus, j’y rajoute encore du sel ), manger des biscuits salés et je prends un comprimé à l’arnica contre les crampes. Je sais que le classement est moyen: j’entends que 500 coureurs ont déjà quittés le ravito ( en fait, je suis 508ème ). Je repars pour une partie roulante et j’ai le sentiment que mes problèmes peuvent passer.
En fait, c’est bel et bien ce qui va se passer: je vais vers Praz-de-Fort à 11-12 km/h, puis je reprends pas mal de monde dans la montée de Champex. A Champex, je me ravitaille copieusement et repars vers une portion inédite: même les bénévoles ne savent pas très bien par où on va passer.
A partir de Vallorcine, je connais le parcours par cœur et je donne tout pour ces 12 derniers kilomètres: je dépasse encore des gars. La pluie redouble et les orages en face sur le massif des Aiguilles Rouges sont vraiment très violents: je suis comptant de ne pas être la dessous!!!